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& J.L., essai critique, 2021

Georgia René-Worms est la sixième lauréate de l’aide à l’écriture et à la publication d’un essai critique, créée en 2016 dans le cadre d’une collaboration entre l’Institut français, l’Institut national d’histoire de l’art et la revue Critique d’art. Faisant l’objet d’un appel à candidatures annuel, cette aide a permis aux lauréats d’effectuer des voyages pour visiter un ou plusieurs événements artistiques de leur choix et d’en faire l’analyse critique sous forme d’articles. Elle s’est inscrite dans un programme plus large de soutien à l’écriture sur l’art contemporain et à sa diffusion à l’international initié par l’Institut français dans le secteur des arts visuels, en partenariat avec le ministère de la Culture – Direction générale de la création artistique. Ce programme lui a permis, en partenariat avec l’INHA, de mettre en place plusieurs dispositifs qui favorisent la mobilité des chercheurs et celle des critiques d’art, la circulation de leurs idées et la traduction de leurs écrits.

Georgia René-Worms relate sa découverte de l’artiste brésilien José Leonilson, né en 1957 et décédé du Sida en 1993. Au-delà du récit, le ton personnel qu’elle a choisi est celui d’une écriture de l’art, dans le sens où l’autrice considère ses recherches comme des expériences de vies, où intimité et travail s’interpénètrent. L’hiver où elle rencontre l’œuvre de José Leonilson coïncide avec la découverte d’une maladie hormonodépendante dans le corps de l’autrice. Elle s’interroge alors sur la possibilité de mettre en place un corpus – autre que celui de la littérature scientifique – pour aborder dans un geste émancipateur l’histoire des corps malades, tout en utilisant les outils qui sont les siens : ceux de l’art. Son approche vise à rendre ces corps fiers et visibles. Elle analyse ici la manière dont la démarche de Leonilson résonne avec sa façon originale d’être chercheuse. Georgia René-Worms évoque la part de hasard et de rapprochements heureux de ses rencontres avec le travail de José Leonilson et montre la manière dont le corps de l’artiste, fatigué, contagieux, dangereux, a façonné son œuvre.

Juliette Trey, directrice adjointe du département des études et de la recherche, INHA / Adeline Blanchard, Cheffe de projets Arts Visuels, Département développement et coopération artistiques, Institut français

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